Coup d'envoi de la saison dans le SO du 02/09/08

**patrick** Mer 3 Sep 2008 - 10:30

BORDEAUX-BÈGLES. --Pour leur troisième saison d'existence, les Girondins souhaitent quitter le ventre mou pour se rapprocher des qualifiables. Le président a toujours pour ambition le Top 14 d'ici deux ans

L'Union veut décoller :Laurent Bonamy

«On a une histoire que peu de clubs en France ont. Et ce serait dommage de s'en priver. À l'Union, nous sommes l'enfant du Stade Bordelais et du CABBG, qui est fier de ses parents et de son maillot ».
Laurent Marti, le président girondin, résume l'état d'esprit du club qui fête à peine ses deux ans d'existence, mais possède déjà un passé très riche. Magie du rugby… Dès cette saison en effet, les partenaires du capitaine Laurent Ferrères porteront neuf étoiles sur leur tunique bordeaux et blanc. Celles-ci symbolisent les sept titres du Stade Bordelais, au début du XXe siècle et les deux boucliers de Brennus de Bègles.

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Le club se structure. L'autre nouveauté de l'année concerne le nom du club phare de la Côte d'Argent. Fini l'imprononçable USB-CABBG. Place à l'UBB : Union Bordeaux-Bègles. Après une première saison de démarrage où l'Union a pris la 10e place, une deuxième de transition où les Bordelais ont terminé 12e, les ambitions sont à la hausse mais restent pour le moins raisonnables : « On vise la 8e place, avance le président. Cela démontrerait une progression de notre part et nous mettrait en bonne position pour accrocher une place qualificative l'an prochain et tenter de monter. »
Laurent Marti le répète depuis son arrivé à la tête du club en juin 2007 : il vise le Top 14 pour juin 2010. « Il n'y a pas de honte à se fixer des objectifs ambitieux, indique le chef d'entreprise originaire de Bergerac. Je sais que nous sommes nombreux en Pro D2 à en rêver. Mais il faut que l'on réussisse. Une ville comme Bordeaux doit avoir un club dans l'élite ».
L'Union Bordeaux-Bègles se structure à tous les niveaux. Exemple avec la nomination d'Olivier Brouzet, l'ancien deuxième ligne international, nommé directeur du développement.
Le budget de la SASP (1) devrait passer - non sans mal - de 3,8 à 4,5 millions d'euros. « Il est anormal qu'il se situe en dessous de la moyenne de Pro D2 (Ndlr : 5,3 millions d'euros), même si je pense qu'on peut accéder au Top 14 sans avoir le plus gros budget de Pro D2 », souligne Laurent Marti. Les Montois en sont bien la preuve. S'il est sensible aux efforts des collectivités territoriales, il regrette le manque de partenaires privés. « Il se pourrait que le budget soit difficile à boucler, mais je me porte garant de la bonne santé financière de l'Union ».

Marlu, Sourgens et Vermis. Il n'a absolument pas envie de jouer le rôle de mécène. Même cas de figure pour Bernard Magrez, magnat du monde vinicole, qui soutient le projet. Et attend de voir l'équipe s'accrocher tous les week-ends pour obtenir le meilleur résultat possible : « Aujourd'hui, on inspire le sérieux et la confiance. Mais sans les résultats, on ne pourra pas franchir un cap. »
Pour ce faire, le président a recruté dix joueurs (principalement français) dont la plupart proviennent du Top 14. Jimmy Marlu, Olivier Sourgens et Pierre-Henri Vermis sont les plus connus du grand public. Les autres font partie des bons espoirs.
Cette saison, le groupe semble plus homogène et plus expérimenté. Les entraîneurs chercheront davantage d'efficacité et voudront transformer les nombreux bonus défensifs récoltés à l'extérieur en succès. « À l'Union, on a une âme. C'est la plus grande victoire de ces quinze derniers mois. » Les Bordelais veulent désormais prendre leur envol et rentrer dans la cour des grands.
(1) Société anonyme sportive professionnelle.