22 Mai 2011 - 22 Mai 2021, les 10 ans de la montée

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UBB (les 10 ans de la montée) : cette drôle d’équipe cosmopolite que personne n’attendait (1/4)


Le manager Marc Delpoux entouré de ses recrues : Clarkin, Adams, Leo, Fraser (de dos), Treloar et Purll. Crédit photo : Laurent Theillet

Par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Pour la saison 2010-2011, l’UBB recrute de nombreux joueurs étrangers inconnus du grand public. La bande à Clarkin, Avei, Adams et Connor a su donner une vraie âme à cette équipe qui est allée décrocher la qualification pour les phases finales de Pro D2

Dix ans déjà. Ce samedi 22 mai, l’Union Bordeaux-Bègles fêtera l’anniversaire de la montée en Top 14. Et petit clin d’oeil de l’histoire, dans la course à la qualification, ce vendredi, elle ira affronter le SU Agen à Armandie, dans ce même stade où la bande à Matthew Clarkin a propulsé le club girondin au plus haut niveau du rugby français en battant Albi en finale d’accession (21-14) en 2011. « Ce qu’il reste de notre aventure, c’est ce que tu vois aujourd’hui à la télé, confie l’ex-troisième ligne Hugh Chalmers. Chaque mec qui a fait partie de cette épopée a la fierté de voir l’UBB jouer en Top 14, en Champions Cup, et d’avoir contribué à l’histoire ».

À l’époque, le pari n’était pas gagné d’avance. Lorsque Marc Delpoux est nommé manager en 2009, le club végète à la 15e place de Pro D2. « Marc a mis en place le jeu de l’UBB mais on manquait un peu de qualité », se souvient le président Laurent Marti qui plaçait la formation au centre de sa politique. « Si on voulait monter, il fallait changer notre fusil d’épaule et être malin dans le recrutement », poursuit Delpoux qui réussit à convaincre le patron d’aller chercher des étrangers.

Recrutement, pari gagnant

Le manager active sa filière italienne en recrutant Fraser, Treloar, Purll, avec qui il a été champion en 2008 avec Calvisano. De son côté, le président fait signer Clarkin, Avei, Adams, Connor… « Les supporters ne comprenaient pas trop pourquoi on allait chercher des mecs que personne ne connaissait », raconte Delpoux. Les doutes sont d’autant plus légitimes au regard du premier match de la saison conclu par une défaite à domicile face à Colomiers (15-20). « Je me souviens du week-end tumultueux que j’ai eu avec Laurent (Marti), indique Delpoux. Il m’a dit : on s’est trompé. Et puis petit à petit, l’alchimie s’est faite ».


Fabien Cottereau

« J’ai l’impression qu’on était un club d’universitaires, tellement atypique, presque un club de bohémiens »

Dans cette équipe cosmopolite, « on avait tous quelque chose à prouver », souligne Hugh Chalmers qui n’évoluait qu’en Fédérale 1 (à Bobigny) avant son arrivée à l’UBB. D’autres n’étaient pas parvenus à s’imposer en Super Rugby, à l’image de Treloar, Connor, Avei chez les Reds.


Philippe Taris

Trois fois vainqueur du Super Rugby avec les Bulls, Adams a rejoint la France pour une autre raison : « Donner une vie meilleure que la mienne à mon gamin. Et je suis toujours là aujourd’hui ». « On était tous ambitieux, on avait tous cette grinta. On venait tous d’endroits différents mais on avait ça en commun », souligne Hugh Chalmers.

Vite en haut de tableau

L’UBB commence à enchaîner les résultats face aux grosses écuries de Pro D2 : match nul à Grenoble (16-16), victoire face à Lyon (18-12), carton face à Albi (47-9)... « Au bout de 6-7 matchs, je réunis les joueurs et je leur dis que nous allons monter cette année », parie Laurent Marti.


Laurent Theillet

La clé du succès ? Un groupe uni, sérieux, sans se prendre au sérieux. « J’ai l’impression qu’on était un club d’universitaires, tellement atypique, presque un club de bohémiens, sourit le président. C’est le rugby que j’aime ! » « Les résultats nous ont soudés, la mayonnaise a vite pris, résume Hugh Chalmers. Le groupe était hyper sain. Même ceux qui ne jouaient pas beaucoup étaient dans le truc. On faisait beaucoup de troisième mi-temps, tout le monde y participait. Nos femmes étaient aussi très copines. » Mais la bonne humeur n’a pas été le seul ciment. « Il y a eu beaucoup de travail aussi », rappelle Marc Delpoux.

« Les résultats nous ont soudés, la mayonnaise a vite pris. On faisait beaucoup de troisième mi-temps, tout le monde y participait »

Le club girondin trouve son rythme de croisière et traverse la saison entre la 4e et 5e place. « Quand on a su qu’on ne serait ni 2e ni 3e et qu’on ne jouerait pas les demies à la maison, on a levé le pied pour se préparer pour les demi-finales, révèle Marc Delpoux. L’équipe est arrivée à 100 % de son potentiel. Il fallait accepter d’aller perdre à Auch, de faire des roulements, de protéger certains joueurs ». À l’image du pilier Franck Labbé : « J’ai fini la saison avec l’épaule en l’air donc ça faisait du bien de souffler avant la demie ».

L’UBB termine la saison à la 5e place (18 victoires, 1 nul, 11 défaites) et se qualifie pour les phases finales. « On est entré par la petite porte, on savait qu’on n’avait rien à perdre », glisse Hugh Chalmers. Sur le terrain de l’ogre grenoblois en demie, les Girondins sont condamnés à l’exploit pour prolonger le rêve.

Prochain épisode (2/4) : la demi-finale à Grenoble.

Quelle belle histoire

En espérant un avenir encore plus glorieux dans ce top14 où le niveau est très relevé, est-ce que Laurent Marti pourrait être le Jean-Michel Aulas du rugby à l'UBB ? En tout cas c'est tout ce que je souhaite à l'UBB, Laurent Marti est un passionné par son sport et son club et fourni un super travail, il met tout en œuvre pour faire progresser son club, il a su également s'entourer et faire les bon choix, un titre serait révélation, ferait taire les détracteurs et les médisants. Décrocher un jour ce Bouclier de Brennus si mythique, en tout cas il y a les moyens de faire bien les choses à Bordeaux.

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UBB (les 10 ans de la montée) : la demi-finale à Grenoble, un exploit retentissant (2/4)


L’UBB explose de joie dans un stade Lesdiguières stupéfait, Grenoble reste à terre. Crédit photo : L. Theillet

Par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Sur le terrain d’un FC Grenoble donné “archi-favori”, le 15 mai 2011, l’Union Bordeaux-Bègles croit en ses chances et finit par déjouer les pronostics pour décrocher son billet pour la finale d’accession (12-19)

Au pied d’une montagne. Ce 15 mai 2011, l’Union Bordeaux-Bègles se déplace à Grenoble en demi-finale de Pro D2 avec l’étiquette d’outsider. Et encore, un outsider a généralement une petite chance. Pour beaucoup, l’histoire est déjà écrite. Le FCG doit valider demain son billet pour la finale. Les 20 derniers matches parlent pour le club isérois (2 revers seulement), l’avantage du terrain et l’historique des demi-finales de Pro D2 encore plus. « Ils parlaient de monter. Pour eux, c’était pratiquement acquis. Et ils avaient l’équipe pour », reconnaît Marc Delpoux, l’ex-manager de l’UBB.

Pour préparer la rencontre, les Grenoblois sont partis en stage en Russie pendant une semaine. Rien que ça ! « À un moment donné, on apprend que la Ligue a envoyé les ballons de phases finales à Grenoble et pas à nous », confie le président Laurent Marti. Ce dernier rejoint l’équipe en Isère la veille du match. Le lendemain, le dirigeant bordelais n’est pas invité par ses homologues grenoblois pour le repas d’avant-match. Cela commence à faire beaucoup pour les Girondins.

Incident diplomatique

Pour préparer ce rendez-vous, l’UBB se nourrit de tout ça. « On s’est servi de tous les articles de presse qui les donnaient archi-favoris », se souvient Marc Delpoux. Dans le bus, le manager en ajoute une couche devant les joueurs. « Il nous dit que les dirigeants de Grenoble n’ont pas invité Laurent Marti à manger avec eux. Cela voulait dire qu’on n’était pas forcément invités, ni respectés », témoigne l’ex-troisième ligne Hugh Chalmers. Les mots du manager frappent les esprits. « J’en ai encore des frissons », assure l’ex-demi de mêlée Heini Adams.

En arrivant au stade Lesdiguières, l’UBB débarque en terrain hostile. Les 11 300 spectateurs sont tous acquis à la cause du FCG. « Il devait y avoir 6 supporters girondins, des mecs qui avaient dû se perdre et qui n’avaient qu’un drapeau à eux tous », rigole Hugh Chalmers. « Quand entre les premiers sur le terrain pour l’échauffement, il n’y a pas un bruit, se souvient Heini Adams. J’ai dit aux mecs : si le stade reste comme ça, c’est bon signe, c’est qu’on est devant ».

Grenoble ouvre pourtant le score en début de match. « Je me réveille encore à 2 heures du matin en attendant les cris de Marc Delpoux quand je concède la pénalité », confie un Hugh Chalmers hilare. Mais l’UBB entre vite dans la partie. Sur un avantage et à la conclusion d’une belle action au large, Lilo sert Carballo qui file à l’essai. Le seul de la rencontre (3-7, 15e). « Ils ont dû l’accorder après avoir passé le replay vidéo 17 fois », glisse Chalmers.


Laurent Theillet

Même réduite à 14 suite au carton jaune de Carballo (34e), l’UBB conserve le score. « On était assez propres en mêlée, en touche, les plaquages étaient bons, on était en place, juge Hugh Chalmers. Plus le match avançait, plus on se sentait forts et en confiance ».

Bonne gestion

Dans son duel de buteurs face à Dalla Riva, Fraser ne tremble pas. À 12 minutes de la fin, le Néo-Zélandais donne 10 points d’avance aux Girondins (9-19). À ce moment-là, il n’y a plus beaucoup de bookmakers pour placer leur argent dans les chances iséroises. Quelques minutes plus tard, l’explosion de joie girondine retentit dans un stade Lesdiguières stupéfait (12-19).


Laurent Theillet

« Après cet exploit, on sentait vraiment que plus rien ne pouvait nous arriver »

Deux ans après Oyonnax victorieux à Agen, Bordeaux-Bègles devient la seconde formation dans l’histoire des demi-finales de Pro D2 à l’emporter à l’extérieur. Personne n’attendait les Girondins, les voilà qualifiés pour la finale d’accession à Agen face à Albi. L’UBB n’est plus qu’à une marche du Top 14. « Après cet exploit à Grenoble, on sentait vraiment que plus rien ne pouvait nous arriver », assure le deuxième ligne Cameron Treloar. Reste à finir le travail pour que le rêve devienne réalité.


Une du cahier Sports de “Sud Ouest” du lundi 16 mai 2011.DR

L’anecdote

Vite, un point de chute pour la finale ! Qualifiés pour la finale d’accession, les joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles boivent quelques bières dans le bus qui les ramène de Grenoble. « C’était plutôt calme, témoigne le troisième ligne Hugh Chalmers. Enfin, mis à part Blair (Connor) ». Mais très vite, se pose la question de l’après finale. « On cherchait un point de retombée, confie le pilier Franck Labbé. On a demandé à Olivier Brouzet et Laurent Marti de trouver quelque chose ». « Qu’il y ait victoire ou défaite, on se devait d’organiser une fête avec nos supporters vu le parcours de l’équipe », indique le président. Celui-ci rentre vite à Bordeaux en voiture avec Olivier Brouzet. Sitôt arrivés en Gironde, ils commandent une paella géante. Après la finale, la fête aura lieu à la bodega du stade Moga.

Prochain épisode (3/4) : la finale face à Albi.

mais quel régal ce match à grenoble, le plus grand exploit de l'ubb, personne croyait en notre victoire sur les terres de Grenoble et surtout pas les grenoblois, ni le monde du rugby. Apres la demie un sentiment que rien pouvait nous arriver à agen. la clim à Grenoble j'en ai encore des frissons

un petit shoot de bonheur

pour les nostalgiques dont je fais partie , heini mattew blair lilo leo chalmers Frazer carballo,...


https://www.dailymotion.com/video/xs8jxr

Et excellent arbitrage du jeune Gauzère!

D'ailleurs si makno ou un autre a le match en intégralité je suis preneuse merci d'avance

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/ubb-les-10-ans-de-la-montee-22-mai-2011-ce-jour-ou-l-ubb-a-bascule-dans-une-autre-dimension-2616782.php

UBB (les 10 ans de la montée) : 22 mai 2011, ce jour où l’UBB a basculé dans une autre dimension (3/4)


Après Grenoble, l’UBB de Blair Connor s’offre Albi à Agen. Crédit photo : Claude Petit

Par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Boostée par son exploit en demi-finale à Grenoble et par le soutien de ses supporters à Armandie, l’Union Bordeaux-Bègles s’offre Albi (21-14) en finale d’accession et décroche son billet pour le Top 14

L’exploit en demi-finale à Grenoble (12-19) a fait entrer l’Union Bordeaux-Bègles dans une autre dimension. Durant la semaine de préparation de la finale face à Albi, l’effervescence est palpable à Moga. « Avant, on ne voyait que la presse locale et spécialisée. Mais là, toutes les télés arrivaient, la presse nationale… J’avais peur que les joueurs se laissent absorber par tout ça et ne préparent pas bien le match, confie le manager Marc Delpoux. Mais c’était la seule crainte car cette équipe dégageait une telle sérénité, une telle force… Franchement, on savait où on allait, il ne pouvait pas nous arriver grand-chose ».



Malgré tout, l’UBB conserve l’étiquette d’outsider face à Albi. Logique puisque l’adversaire reste sur une série d’invincibilité de 5 matches en phase finale de Pro D2 (3 pour Henry Broncan), a squatté de bout en bout le podium de la division (dont 17 fois premiers), 18 de ses 23 joueurs ont connu le Top 14 depuis 2008… Mais les Girondins ne nourrissent aucun complexe car ils ont écrasé les Albigeois au match aller (47-9), avant de s’incliner au retour (27-.

Mercenaires, vraiment ?

Après cette défaite dans le Tarn, le ton était monté dans le couloir des vestiaires comme le raconte Laurent Marti : « Henry Broncan (manager d’Albi) passe et je l’entends dire : « Nous, au moins, on ne joue pas qu’avec des étrangers ». Ça s’enflamme un peu. Je lui dis : On va peut-être se retrouver et je me souviendrai de votre phrase. Avant la finale, on a su le rappeler aux joueurs. Pour les Albigeois, nous étions une équipe de mercenaires. Pour moi, nous étions un club avec des mecs de qualité qui donnaient l’impression d’être tous nés à Bègles. »

Dans son discours d’avant-match, le capitaine Matthew Clarkin enflamme ses troupes. « Il nous dit qu’on s’en fout d’où on vient, ce qui est important, c’est de savoir où on va ensemble. On était comme des Écossais devant William Wallace, on était prêts pour tout », souligne le troisième ligne Hugh Chalmers.

« On monte dans le bus, on n’a rien à boire. Ce n’est peut-être pas plus mal car la nuit a été longue »

Cette fois, l’UBB joue sur terrain neutre, à Agen. Les tribunes d’Armandie comptent 5 000 supporters girondins et autant d’Albigeois dans une ambiance de feu. « C’est la première fois de ma vie que j’ai vu un stade partagé en deux couleurs : jaune et bordeaux. C’était extraordinaire », assure le demi de mêlée Heini Adams.


Rafael Carballo à l’offensive. Philippe taris

À la mi-temps, les Girondins sont menés 11-9 suite à un essai de Van der Westhuyzen juste avant la pause. Mais ils sont dans le match, grâce à la réussite de Fraser qui a passé 3 pénalités des 50 mètres. En seconde période, l’UBB prend le large grâce à deux essais signés Rey (53e) et Lilo (21-11, 66e). Le Top 14 se rapproche.

Explosion en deux temps

Après la sirène, les Albigeois sont pénalisés, les Bordelais exultent et les supporters girondins envahissent le terrain de manière prématurée, poursuivis par Marc Delpoux en personne qui appelle tout le monde au calme, avant qu’Heini Adams tape en touche et délivre pour de bon le peuple girondin (14-21). « Quand on a vu cette explosion, on a vraiment pris conscience de ce que ce match représentait pour la ville », souligne le demi de mêlée. « À la fin du match, Blair Connor me glisse à l’oreille qu’il n’a jamais vu autant de personnes pleurer de sa vie », poursuit Hugh Chalmers.







Retour à Moga pour fêter la montée en Top 14. « On était un club de bohémiens, sourit Laurent Marti. On monte dans le bus, on n’a rien à boire. On s’arrête dans les stations-service, il n’y avait pas d’alcool. Ce n’est peut-être pas plus mal car la nuit a été longue ». À Bègles, de nombreux supporters font le pied de grue accueillir leurs héros. « Le service de sécurité nous aide à fendre la foule, on entre dans la Bodega, elle pouvait accueillir 1 000 personnes, il y en avait 3 000 ! Le sol tremblait ! », assure Laurent Marti.


Philippe Taris

Ce 22 mai 2011, une équipe que personne n’attendait propulsait l’UBB en Top 14. Cette épopée restera gravée à jamais dans l’histoire du club. Reste à écrire la suite.


DR

L’adversaire

Maynadier était dans le camp albigeois. Il est le dernier joueur encore en activité à l’UBB à avoir joué cette finale de Pro D2. Mais ce jour-là, Clément Maynadier ne portait pas encore les couleurs girondines, il était le talonneur d’Albi. « Je n’en garde pas un très bon souvenir, avoue-t-il avec le sourire. Mais bon, deux ans après, je me suis retrouvé à l’UBB, donc tant mieux pour moi ! À l’époque, je ressentais beaucoup d’amertume d’avoir perdu ce match. On avait un super groupe à Albi, cela faisait deux ans qu’on effectuait le yo-yo entre le Top 14 et la Pro D2. Sur le plan financier, c’était un peu compliqué. Quand on perdait une finale, on ne savait pas trop comment le club allait réagir derrière. C’était triste car c’était la fin d’un cycle avec pas mal de joueurs qui partaient ou qui arrêtaient leur carrière. Mais quand je vois le parcours qu’a fait l’UBB en 10 ans de Top 14, je ne sais pas si Albi en aurait été capable. »

Demain, prochain et dernier épisode (4/4) : que sont-ils devenus ?

Cela semble être la même source que Makno mais la retransmission du match est déjà sur YouTube.
Après la belle barbichette de Michel derrière VE, à coté de LM, on peut remarquer que Sudiste semblait encore avoir des cheveux sous le béret

Et oui 10 ans après, la relique, qui a fait le tour du monde, vu passé quelques millions de palombes, vécu tant de nuits de folie et de matchs de l'Union, échappé à tant de rapts au coeur de foules avinées (on ne dépouille pas impunément un chasseur qui, même à 3 grammes, garde un oeil de lynx ), engendré tant de belles rencontres (le béret exercent chez certaines la même attraction que le pompon du marin ) failli sombrer dans le golfe de Gascogne (tombée bien à plat elle flotta assez longtemps pour que nous puissions tirer un bord et la repécher )...la relique donc est plus utile que jamais à mesure que je deviens une cause perdue pour mon coiffeur!!!
Et considérant ce qu'elle a vu passé durant plusieurs décennies autant vous dire qu'elle constitue un formidable répulsif à poux et autres parasites ....c'est ainsi : le béret c'est comme le couteau : ça ne se lave pas !!!

Merci pour le partage de toutes ces infos et du match, je me suis régalé, quel spectacle, quelle ambiance

Se fût une victoire avec panache, belle de part le jeu proposé et parce qu'il a fallu aller la chercher cette victoire contre une équipe d'Albi qui a mis de l'intensité dans ce match, une première mi-temps où l'UBB a été plutôt malmené, une remise sur les rails en seconde mi-temps avec deux beaux essais. Pas un match facile contre une vaillante équipe albigeoise qui n'a pas su concrétiser ses phases de possession et de domination au contraire de l'UBB qui a su marquer les esprits et prendre l'avantage dans ce match lorsqu'elle en a eu l'occasion. Gagner contre le Sporting Club Albigeois il fallait aller au charbon contre cette équipe expérimenté dans ce type de match, bravo à l'UBB. 10 ans plus tard qu'est ce qu'on pourrait attendre de mieux qu'une nouvelle performance avec une finale en top 14, en tout cas on a les armes pour et un coach qui a l'habitude des grands rendez-vous mais déjà la confirmation d'être dans ce top 6  



« Le service de sécurité nous aide à fendre la foule, on entre dans la Bodega, elle pouvait accueillir 1 000 personnes, il y en avait 3 000 ! Le sol tremblait ! »

Je suis heureux que ce jour là souligne le rôle dans cette victoire de Gérard Fraser n°10 qui faisait parfaitement la paire avec Heinie, un garçon qui habitait à 300m du stade et qui allait taper aux perches tout les jours.

léopold a écrit:Je suis heureux que ce jour là souligne le rôle dans cette victoire de Gérard Fraser n°10 qui faisait parfaitement la paire avec Heinie,  un garçon qui habitait à 300m du stade et qui allait taper aux perches tout les jours.

Malgré 8 points laissé en route de la part de Frazer, il a quand même fait un match complet en effet, heureusement pour l'ubb 21 points auront suffit. Meilleur réalisateur de la saison en Pro D2. Il a l'air d'avoir été plus en réussite demi-finale à Grenoble cependant.

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UBB (les 10 ans de la montée) : Cameron Treloar et Justin Purll, sur d’autres terrains en Australie (4/4)


Cameron Treloar et Justin Purll, le duo australien de l’UBB. Crédit photo : Thierry David

Par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Dix ans après avoir participé à la montée de l’Union Bordeaux-Bègles en Top 14, les deuxième et troisième lignes vivent chez eux en Australie. Le premier a intégré la police, le second est courtier en prêts immobiliers

Ces deux-là sont inséparables. En 1996, ils s’affrontaient déjà à Sydney dans un championnat inter-collèges. Quelques années plus tard, ils se sont retrouvés en Europe, du côté de Calvisano, où ils sont devenus champions d’Italie en 2008 avec un certain Marc Delpoux, avant de participer à la construction de l’Union Bordeaux-Bègles et de propulser le club girondin en Top 14. Dix ans après cette épopée, l’ex-deuxième ligne Cameron Treloar et l’ex-troisième ligne Justin Purll, les deux tours de contrôle australiennes de l’alignement de l’UBB, vivent au Nord de Sydney, sur la côte Pacifique. Seulement 7 km séparent les localités de Mona Vale et Collaroy, leurs domiciles respectifs. Ils se retrouvent régulièrement pour refaire le monde et ont déjà pris rendez-vous pour boire une bière ce samedi, en souvenirs des années bordelaises.

Après quatre saisons au club, Cameron Treloar a quitté l’UBB en 2014. « J’étais très proche de signer un contrat avec Montauban, se souvient-il. Mais le jour où je me suis rendu là-bas pour rencontrer Xavier Péméja, j’ai reçu un appel de la police australienne ». Rien de grave. Plutôt une bonne nouvelle : le retour immédiat au pays pour intégrer l’Académie de Gouldburn qui forme les officiers. Le déclic est venu en regardant « Recruits », une série télé australienne sur la formation des policiers. « Je me suis dit : je veux faire ça ! »

Lutte contre la drogue

Un an plus tard, Cameron Treloar enfile l’uniforme et intègre le « General Duties » (affaires courantes). Composez le 000 sur votre téléphone et il entre en action ! « J’ai vu beaucoup de violences familiales. Tu peux être appelé sur quelque chose de terrible mais dans la foulée, par quelqu’un qui est agressif à cause de l’alarme de la maison du voisin. Tu dois t’adapter mentalement, jongler en permanence. » Treloar sourit encore de ses débuts : « J’ai essayé de plaquer un mec mais si Joe Worsley (ex-coach de la défense de l’UBB) avait vu ça, il n’aurait pas été content. Je l’ai attrapé par le t-shirt qui s’est déchiré. Il est parti, on l’a rattrapé 200 m plus loin. »

« Je fais beaucoup de planques. Le but, c’est de taper les mecs et remonter jusqu’aux têtes des réseaux » (C. Treloar)

Aujourd’hui, Cameron Treloar a rangé l’uniforme. Bermuda, arme dissimulée sous le t-shirt, il opère dans l’ombre au sein du « Regional Inforcement Squad » dans la lutte contre le trafic de drogue. « Je fais beaucoup de planques, on surveille les transactions. Le but, c’est de taper les mecs plus haut pour remonter jusqu’aux têtes des réseaux. Les investigations s’étalent sur 6 ou 7 mois, c’est un travail de longue haleine. Je prends ça comme un jeu, nous contre les criminels ». Et à la fin, casque sur la tête, il lui arrive de participer aux descentes de police chez les mis en cause.


Cameron Treloar dans le feu de l’action.DR

Recherche du meilleur taux

Justin Purll évolue dans un domaine bien différent. Quand il est rentré au pays en 2015, après une dernière saison à Perpignan, il a créé une entreprise de nettoyage de maisons à haute pression. « J’ai fait ça pendant un moment mais après les années rugby, mon corps n’aimait pas trop alors j’ai changé de voie ».

« Avant de venir en France, j’avais fait des études en comptabilité. Les chiffres, c’est mon truc » (J. Purll)

Costume-cravate impeccable, il est devenu courtier en prêts immobiliers. Après avoir monté son affaire, il est aujourd’hui associé au sein d’une compagnie. « Avant de venir en France, j’avais fait des études en comptabilité. Les chiffres, c’est mon truc. Mon boulot, c’est de travailler pour les intérêts des clients. Ils ont beaucoup de choses à penser quand ils vont négocier un prêt. Mon rôle est de leur rendre les choses plus faciles et de leur trouver le meilleur prix. C’est très cher pour acheter un logement à Sydney, surtout après le Covid, les prix ont flambé de 30 à 40 % ». Depuis un mois, en parallèle, Justin Purll a intégré une agence d’agents dans le monde du rugby. Il intervient dans les négociations de contrats de joueurs avec les franchises de Super Rugby.


Justin Purll au service de ses clients.DR

Le rugby est encore bien présent dans la vie des deux compères australiens. Après leur carrière en Europe, Cameron Treloar était entraîné par Justin Purll au Warringah RC (Nord de Sydney). Le premier est devenu à son tour entraîneur, le second est devenu sponsor du club et entraîne une équipe juniors. Les deux anciens Girondins se retrouvent régulièrement sur les bords des terrains, quand ce n’est pas directement au domicile de l’un ou de l’autre.

À l’autre bout du monde, le duo australien a laissé une part de lui-même à Bordeaux. « Les promenades à vélo sur les quais et le pont de pierre, manger des huîtres, tout ça me manque », avoue Cameron Treloar. « Je reviendrai peut-être l’année prochaine si on peut voyager normalement », prévoit de son côté Justin Purll. L’un comme l’autre seront accueillis à bras ouverts.

Dix ans après, que sont-ils devenus ?

Franck Labbé (41 ans) : restaurateur aux Halles de Bacalan à Bordeaux.Ole Avei (37 ans) : talonneur du SA XV Charente (Pro D2).Silviu Florea (43 ans) : voyage à travers le monde.Cameron Treloar (41 ans) : policier à Sydney (Australie).Adam Jaulhac (33 ans) : entraîne une équipe de jeunes à Tarnos.Justin Purll (41 ans) : courtier en prêts immobiliers à Sydney (Australie).Dan Leo (38 ans) : président de l’association « Pacific Rugby Players Wekfare » qui vient en aide aux joueurs du Pacifique exilés en Europe.Matthew Clarkin (39 ans) : directeur sportif du Biarritz Olympique (Pro D2).Heini Adams (41 ans) : entraîneur des skills, en charge des demis de mêlée à l’Union Bordeaux-Bègles.Gerard Fraser (42 ans) : entraîneur des arrières du RC Vannes (Pro D2).Rafael Carballo (39 ans) : dirige une entreprise de BTP à Buenos Aires (Argentine).Julien Rey (34 ans) : trois-quart centre de l’US Carcassonne (Pro D2).Andrew Mailei (40 ans) : vit en Nouvelle-Zélande.Blair Connor (32 ans) : co-gérant d’un pub à Bordeaux.Vungakoto Lilo (40 ans) : ailier de Castelsarrasin (Fédérale 1), électricien.Julien Seron (37 ans) : entraîneur des arrières de l’US Carcassonne (Pro D2).Laurent Ferrères (40 ans) : entraîneur des arrières de l’équipe espoirs de l’Union Bordeaux-Bègles, en charge du 7.Boris Béthery (37 ans) : finalise un diplôme de kiné à Dax.Charlie Ternisien (37 ans) : vit au Pays Basque.Hugh Chalmers (36 ans) : entraîneur des avants de l’équipe espoirs du Biarritz Olympique, futur manager du CS Beaune (Fédérale 1).Camille Lopez (32 ans) : demi d’ouverture de Clermont (Top 14).Nicolas Decamps (39 ans) : responsable d’une zone de stockage à Casablanca (Maroc).Ricky Davies (40 ans) : arbitre de niveau 3 de la Fédération galloise, dirige une entreprise de voyages sportifs à Cardiff (Pays de Galles).

C'est génial de lire tout cela et surtout de savoir ce que sont devenus certains. J'espère pouvoir un jour aller en Australie et partager une Foster avec Justin et surtout Cameron, avec qui j'ai gardé contact sur les réseaux sociaux. Des mecs vraiment géniaux, simples et gentils. Idem pour Raf Carballo ou Silviu. Tous ces mecs ont fait l'UBB, et j'espère les recroiser un jour.

Je te rejoins Switch, c'est vraiment agréable d'avoir des nouvelles de ces mecs.

Ce qu'ils ont accompli, et plus encore la manière dont ils ont réussi à construire la réussite sportive et l'énorme élan de sympathie autour de l'UBB est tout à leur honneur. Le jour ou nous lèverons le bout de bois, il faudra avoir une pensée pour tous ces mecs qui ont fait changer l'histoire de notre club. Le premier match que j'ai vu de l'UBB à Moga était le fameux match contre Colomiers de début de saison, et pas grand monde à ce moment n'aurait parié un kopek sur eux. Et quelques mois plus tard, ces mecs et ce staff nous emmènent en Top 14, et plus incroyable encore, nous permettent de nous y maintenir en envoyant du jeu.

J'ai le souvenir ému du dernier match de Mattew (notre capitaine à jamais!) ou au moment de son essai, une vidéo montre Laurent Marti au moment ou il se rend compte que c'est lui qui marque ce dernier essai. Un grand moment et une marque de l'esprit un peu hors du temps que ces mecs venus de partout et de nulle part ont réussi à construire. Et bien sur LM y est également pour beaucoup! Concernant Mattew, je me souviens également d'une interview de sa part dans Sud Ouest ou le mec parlait du club et de Bordeaux comme s'il avait vécu ici toute sa vie.

Alors, un immense MERCI et un non moins immense bravo à Mattew, Blair, Ole (quel talon!), Cameron, Justin, Met, Albert Patrick, Bruce, Blair, Juju, Felix, Heinie, Gerard, Camille, Silviu, Laurent, Hugh et tous les autres pour ce qu'ils ont accompli. C'était aussi la belle époque de Moga et de son pesage, un rugby bien éloigné des ruptures de contrat et autre transfert.

L'UBB leur doit énormément, et l'âme insuflée par ces mecs ne doit pas s'éteindre. Chaque titre que nous gagnerons, nous le leurs devrons aussi, en espérant qu'ils en aient conscience depuis l'Australie, l'Argentine, les Fidjis ou depuis notre cher Sud Ouest pour les locaux. Une invitation du club pour fêter ces 10 ans (et révons un peu, un bouclier) serait d'ailleurs une belle reconnaissance.

Allez Union et Merci les gars

Et merci Scalp pour les articles!!

Demain gros 10ème anniversaire de notre montée en Top14 après seulement 5 saisons d'existence et la création de l'USBCABBG Avec les supporters du SCA nous avions du justifier notre profonde affection pour nos joueurs venus des 4 coins de la terre mais qui donnaient tout pour le club. La joie en avait été d'autant plus grande sur le terrain après le coup de sifflet final. Le retour et la fiesta dans la bodéga de Moga restent gravés dans nos mémoires et je ne suis pas sûr qu'on le revive. On arrivait de nulle part avec une saison très mal débutée à Moga avec une défaite face à Colomiers alors que Blair avait été placé en 15 pour son premier match officiel sous nos couleurs Il avait été ridicule en enchainant en-avant et mauvais choix. On se voyait encore lutter pour le maintien et finalement on montait. Un Rêve !

Match à suivre à partir de 15h10 ... avec 9 JIFF sur notre feuille de match dont 3 titulaires


https://www.ubbrugby.com/actualites/7826-retro-10-ans-journee-speciale-ce-samedi.html

10 ans plus tard un nouvel exploit serait-il envisageable ? Moi en tout cas je veux y croire !

RÉTRO 10 ANS - Un crampon sur la lune

https://www.ubbrugby.com/actualites/7827-retro-10-ans-un-crampon-sur-la-lune.html



UBB - Albi - finale 2011 - envahissement de terrain

RÉTRO 10 ANS - L’interview d'avant-match de Laurent Marti

https://www.ubbrugby.com/actualites/7828-retro-10-ans-l-interview-d-avant-match-de-laurent-marti.html

Yatangaki a écrit:RÉTRO 10 ANS - Un crampon sur la lune

https://www.ubbrugby.com/actualites/7827-retro-10-ans-un-crampon-sur-la-lune.html



UBB - Albi - finale 2011 - envahissement de terrain

Si vous voyez un gonze torse-nu vers 2'00'', rappelez vous que ce 22 Mai, il faisait lourd et qu'on était chaud comme la braise

RÉTRO 10 ANS - MATTHEW CLARKIN : « C’ÉTAIT FABULEUX. »

https://www.ubbrugby.com/actualites/7829-retro-10-ans-matthew-clarkin-c-etait-fabuleux.html

VIDEO. Il y a 10 ans jour pour jour, l'UBB montait en Top 14 en battant Albi

https://www.lerugbynistere.fr/videos/video-il-y-a-10-ans-jour-pour-jour-lubb-montait-en-top-14-en-battant-albi-2205211347.php

patrick a écrit:

Yatangaki a écrit:RÉTRO 10 ANS - Un crampon sur la lune

https://www.ubbrugby.com/actualites/7827-retro-10-ans-un-crampon-sur-la-lune.html



UBB - Albi - finale 2011 - envahissement de terrain

Si vous voyez un gonze torse-nu vers 2'00'', rappelez vous que ce 22 Mai, il faisait lourd et qu'on était chaud comme la braise

Ah c'était bien toi! Je me demandais aussi...

RÉTRO 10 ANS - Le résumé de la finale et l'après-match mémorable

https://www.ubbrugby.com/actualites/7830-retro-10-ans-le-resume-de-la-finale-et-l-apres-match-memorable.html


UBB - Albi - finale 2011 - Fête à Moga