Coupe du monde de Rugby féminine 2021 du XV de France

Coupe du monde féminine: les Bleues décrochent le bronze en donnant une leçon au Canada

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde-feminine-les-bleues-decrochent-le-bronze-en-donnant-une-lecon-au-canada_AV-202211120053.html

Canada - France : tous les essais de la petite finale

https://www.tf1.fr/tf1/coupe-du-monde-rugby/videos/canada-france-tous-les-essais-de-la-petite-finale-74168725.html

L'équipe de France s'impose face au Canada et finit troisième de la Coupe du monde

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/L-equipe-de-france-s-impose-face-au-canada-et-finit-troisieme-de-la-coupe-du-monde/1364455

La Nouvelle-Zélande s'impose face à l'Angleterre au bout du suspense et remporte la Coupe du monde

https://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2022/coupe-du-monde-feminine-la-nouvelle-zelande-s-impose-face-a-l-angleterre-et-remporte-la-coupe-du-mon_sto9222541/story.shtml

La Nouvelle-Zélande championne du monde au terme d'une finale grandiose

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-nouvelle-zelande-championne-du-monde-au-terme-d-une-finale-grandiose/1364469

https://twitter.com/RugbyWorldCupFR/status/1591143732283416576?s=20&t=C2ijhhH-FLmn9A78UdgfRw

https://twitter.com/GauthierBaudin/status/1591365783342678016?s=20&t=iRJjv-fOrOApfqL3xbOWsg

https://www.rugbyworldcup.com/2021/match/final#stats

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-coulisses-d-une-coupe-du-monde-agitee-pour-les-bleues/1364534

Les coulisses d'une Coupe du monde agitée pour les Bleues

Les Bleues ont obtenu la troisième place du Mondial néo-zélandais, samedi face au Canada, au bout d'une compétition marquée par quelques tensions en interne, qui ont participé à souder le groupe des joueuses.

Adrien Corée, à Auckland

C'est long une Coupe du monde. Le gros mois de compétition à l'autre bout de la planète, précédé de fastidieuses semaines de préparation estivale, pèse forcément un peu sur le moral. Et au cours de ce Mondial, achevé samedi sur une nouvelle troisième place après la victoire face au Canada (0-36), l'équipe de France n'a pas été épargnée par les soubresauts.

Les matches de préparation face à l'Italie début septembre avaient déjà laissé entrevoir des tensions. Une victoire sans éclats (21-0) et surtout une défaite inattendue à Biella (19-26) étaient venues confirmer ce qui inquiétait déjà depuis le début de l'année et un Tournoi des Six Nations moribond : l'équipe de France balbutiait, ne parvenant pas à mettre son rugby en place. « On a vu à ce moment-là que collectivement ça n'allait pas, et que du coup individuellement non plus, ce n'était pas le top », souligne l'arrière Émilie Boulard.

Mis en cause par le groupe : le sélectionneur Thomas Darracq, son plan de jeu trop cadré et son management tout en contrôle. Désigné au poste de numéro 1 à la fin du printemps dernier, après une défaite des Bleues contre l'Angleterre à Bayonne (24-12), le technicien a pris le contrôle absolu du sportif, aux dépens d'Annick Hayraud, conservée malgré tout, et des adjoints Samuel Cherouk et Stéphane Eymard, remerciés.

« On a eu cette capacité à se rebeller, et ç'a été hyper bénéfique »
Caroline Drouin, demi d'ouverture des Bleues

David Ortiz et Gaëlle Mignot, ancienne capitaine de la sélection, sont alors arrivés en renfort, pour encadrer l'équipe de France, dont l'objectif affiché a toujours été le titre mondial. Restée dans le staff mais sans aucun droit de regard sur le sportif, Hayraud a tenu durant ce Mondial un rôle essentiellement social. Sans aucun regret ? « Je suis là pour les joueuses, balayait-elle durant la phase de poules. Pour moi, c'est simple, je dois faire en sorte que le groupe vive le mieux possible, qu'il puisse avancer. C'est ce qui m'intéresse, ce qui est primordial. »

Avant même de s'envoler pour la Nouvelle-Zélande, les joueuses se sont réunies pour demander plus de liberté dans le système prôné par Darracq, jugé trop stéréotypé. « Ce qui est dommage, c'est qu'on a des joueuses qui savent vraiment bien jouer avec le ballon, et qu'on n'a pas su assez exploiter, expliquait la troisième-ligne de 21 ans, Charlotte Escudero, avant la phase finale. On essaye peut-être trop de se brider dans un projet qu'on suit à la lettre. »

« C'est sûr que la préparation et la Coupe du Monde n'ont pas été très linéaires, reconnaissait lui-même Darracq hier. Il y a eu des moments difficiles avec de la frustration. » Après le premier match contre l'Afrique du Sud (40-5), les leaders sont montées au front pour réitérer leur demande, pas suffisamment entendue selon elles. Le manager général des équipes de France à 7 et féminin, Christophe Reigt, est ensuite arrivé en Nouvelle-Zélande pour tenter d'apaiser le dialogue entre les joueuses et le sélectionneur.

« Cette révolte a été nécessaire parce que sinon je pense qu'honnêtement, on ne serait même pas sorties de poules, a clairement exprimé Pauline Bourdon, après le net succès face au Canada hier. On a essayé d'échanger avec le staff, de dire ce qui n'allait pas. Et je crois que c'est grâce à cela qu'on est montées crescendo dans la compétition. Ça nous a libérées. » « On avait à coeur de reprendre les choses en main, confirme Caroline Drouin. Il y a eu des tensions, et je pense qu'elles devaient avoir lieu. On a eu cette capacité à se rebeller, et ç'a été hyper bénéfique. »

« On a eu des moments compliqués et on a su vraiment se reconcentrer sur nous, en tant que femmes, sur ce qu'on voulait. »
Charlotte Escudero, troisième-ligne

Véritable tournant dans l'aventure des Bleues, la défaite contre l'Angleterre (7-13) a paradoxalement fait du bien au groupe, qui s'est enfin reconnu dans l'attitude et l'état d'esprit. « Depuis ce match, il y a eu un réel déclic, sur le terrain, sur l'engagement et sur le jeu qu'on voulait produire, assure la capitaine Gaëlle Hermet. Même si tout n'a pas été parfait, il y a eu une montée en puissance. » Puis le dernier match de poule contre les Fidji (44-0) a permis à Darracq de faire une large revue d'effectif, pour donner du temps de jeu aux remplaçantes. Un choix bien accueilli.

Mais le traitement accordé à certaines au cours de la compétition interroge. Ainsi, Jessy Trémoulière, réputée notamment pour son puissant jeu au pied et désignée joueuse de l'année en 2018, n'aura connu qu'une seule titularisation et un bout de match. Ce cas particulier illustre les tensions entre les glorieuses anciennes et le sélectionneur. Avant la petite finale, qui clôturait la carrière de trois grandes dames du rugby français (Ferer, N'Diaye, Mayans), Darracq a eu du mal à lâcher un mot à leur sujet en conférence de presse...

Ce climat n'a pas empêché les Bleues de retrouver une ligne directrice sur le terrain. Le quart face à l'Italie, avec un succès large mais long à se dessiner (39-3), a démontré la sérénité de l'équipe. Et la demie perdue contre les Black Ferns, au bout d'un scénario cruel à l'Eden Park (24-25), a mis en lumière les capacités du collectif tricolore à se sublimer dans l'adversité. « Au début de la compétition, on aurait pu tout lâcher, se dire qu'on n'y arriverait pas. Mais on a été fortes, on a eu ce lien-là, on s'est serré les coudes », apprécie la deuxième-ligne Madoussou Fall.

L'objectif est de continuer à bâtir sur nos dernières performances
Gaëlle Hermet

« En étant nouvelle, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, confie Escudero, néo-capée en septembre. On a eu des moments compliqués et on a su vraiment se reconcentrer sur nous, en tant que femmes, sur ce qu'on voulait. On a été écoutées. Les anciennes ont pris le lead, nous ont beaucoup parlé, ça nous a fait évoluer. »

« Cette Coupe du monde a été riche en apprentissage, sourit Hermet. Après la compétition, la vie ne va pas s'arrêter, le rugby non plus. L'objectif est de continuer à bâtir sur nos dernières performances. Vu les potentiels qu'on a dans cette équipe, c'est de très bon augure pour la suite. » Après une soirée de clôture à la Sky Tower d'Auckland, les Bleues s'envoleront dimanche pour regagner le pays avec les valises pleines de souvenirs, de regrets et de leçons.

Je n'ai pas vu tous les matchs mais les bleues m'ont fait vraiment plaisir. On sent vraiment un groupe soudé. Leur rugby est frais, beau, enthousiasmant. Le must cette demi-finale contre les blacks ferm qui ne doivent leur victoire qu'à une malheureuse pénalité raté mais quel match. Le plus beau que j'ai vu la semaine dernière. Les blacks ont une équipe de chars d'assauts mais savent très bien se servir de leurs mains.
La finale a été rude entre ce qui se fait de mieux (après les bleues bien sur) dans le rugby feminin.
Dommage vraiment que le niveau des autres équipes soit si différent entre les divers nations.
Mais vu les progrès qui ont été fait en 25 ans nul doute qu'elles vont vite se mettre au diapason.
bravo aux bleues pour leur médaille de bronze bravo aussi à nos représentantes du stade bordelais et bravo enfin à david ortiz pour son travail fait avec les avants.
vive le rugby feminin

marchal a écrit:Je n'ai pas vu tous les matchs mais les bleues m'ont fait vraiment plaisir. On sent vraiment un groupe soudé. Leur rugby est frais, beau, enthousiasmant. Le must cette demi-finale contre les blacks ferm qui ne doivent leur victoire qu'à une malheureuse pénalité raté mais quel match. Le plus beau que j'ai vu la semaine dernière. Les blacks ont une équipe de chars d'assauts mais savent très bien se servir de leurs mains.
La finale a été rude entre ce qui se fait de mieux (après les bleues bien sur) dans le rugby feminin.
Dommage vraiment que le niveau des autres équipes soit si différent entre les divers nations.
Mais vu les progrès qui ont été fait en 25 ans nul doute qu'elles vont vite se mettre au diapason.
bravo aux bleues pour leur médaille de bronze bravo aussi à nos représentantes du stade bordelais et bravo enfin à david ortiz pour son travail fait avec les avants.
vive le rugby feminin

XV de France Féminin. Jessy Trémoulière dézingue le staff des Bleues, la FFR lui répond

https://actu.fr/sports/rugby/pro/xv-de-france-feminin-jessy-tremouliere-dezingue-le-staff-des-bleues-la-ffr-lui-repond_55345120.html


https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-amertume-de-jessy-tremouliere-vis-a-vis-du-staff-des-bleues-ils-ont-ete-malhonnetes/1365960

L'amertume de Jessy Trémoulière vis-à-vis du staff des Bleues : « Ils ont été malhonnêtes »

Une semaine après la troisième place des Bleues à la Coupe du monde, l'arrière revient sur sa compétition, durant laquelle elle s'est retrouvée hors des plans du sélectionneur.

Adrien Corée

Juste après la médaille de bronze obtenue par l'équipe de France en ­Nouvelle Zélande, Jessy Trémoulière s'est envolée vers Tahiti pour y passer quelques ­semaines avec ses proches, afin de digérer une Coupe du monde qu'elle a ­traversée dans la peau d'une remplaçante. L'arrière (73 sel.), ­repositionnée à l'ouverture ces derniers mois, n'aura disputé qu'une rencontre dès le coup d'envoi, face aux Fidji en poules (44-0), avant de grappiller quelques ­minutes face au ­Canada lors de la petite finale (36-0). Désignée meilleure joueuse du monde en 2018, l'Auvergnate (30 ans) n'a pas apprécié la façon dont le ­sélectionneur Thomas Darracq et son staff l'ont mise de côté sans justifier « honnêtement » leur choix, au cours d'une compétition où le groupe s'est ­rebellé face à un projet de jeu qui ne lui convenait pas.

« Quel bilan tirez-vous de cette Coupe du monde, achevée à la troisième place ?

Il y a quand même un petit regret de ne pas être allé en finale, car ce groupe en avait vraiment les moyens. On a échoué de peu en demies face à une valeureuse équipe néo-zélandaise, cela ne s'est pas joué à grand-chose (24-25). On repart avec une médaille autour du cou, c'était le strict minimum. Au niveau collectif, on a su répondre présent, surtout défensivement. Mais offensivement, on a eu beaucoup plus de mal à finir les coups, à jouer le jeu qu'on pouvait produire il y a un ou deux ans.

Justement, les joueuses ont voulu reprendre le contrôle du plan de jeu au cours de ce Mondial...

Oui, cela s'est manifesté petit à petit. Les matches (de préparation) contre l'Italie à Nice (21-0) ou à Biella (26-19) ont été compliqués au niveau du jeu, des filles ne se livraient pas. Contre l'Afrique du Sud (victoire 40-5 en poule), il y avait de nouveau cette impression qu'on n'arrivait pas à se lâcher sur le terrain. Du coup, certaines leaders ont pris les choses en main. Parce qu'une Coupe du monde ne se joue pas tous les ans, et on avait envie de faire une belle compétition. Le groupe a un peu sorti la tête de l'eau et, derrière, on a fait une très belle performance contre les Anglaises (défaite 7-13 en poule). On s'est améliorées. On a vu qu'on jouait de plus en plus libérées, qu'on s'amusait sur le terrain et qu'on pouvait faire de grandes choses.

Et à titre personnel, comment jugez-vous votre Mondial ?

J'aurais aimé jouer davantage, même si, en partant à 32 joueuses, on savait très bien que certaines allaient avoir peu de temps de jeu. Mais je suis déçue, je n'ai pas pu mettre mes qualités au service du collectif. Sur le terrain, je n'ai pas pu aider l'équipe. J'ai pu le faire en dehors, sur les entraînements.

Avez-vous compris pourquoi vous avez si peu joué ?

Non, je n'ai pas compris. Sur les six matches du Mondial, j'ai eu deux entretiens avec les entraîneurs (le sélectionneur Thomas Darracq et ses adjoints David Ortiz et Gaëlle Mignot). Les choix n'ont pas été justifiés. Il n'y a pas eu d'honnêteté dans nos entretiens, ils m'ont fait des reproches mais ce n'était pas du tout constructif. Ils ont pointé du doigt ce qui n'allait pas, notamment un manque de vitesse. Mais ils savaient dès le début que je n'étais pas la plus rapide.

« En ressortant des entretiens, j'avais l'impression de ne plus savoir jouer au rugby

Après votre match en tant que titulaire à l'ouverture face aux Fidji, quel a été leur discours ?

Je m'étais dit de tout donner et de m'amuser. Il me semblait avoir fait un match assez complet. Je sais me remettre en question et je ne me considère pas comme la plus forte, mais à aucun moment ils ne m'ont sorti une phrase objective et constructive. Ils ne m'ont jamais dit ce que j'avais fait de bien, ils m'ont juste reproché le secteur défensif alors qu'il n'y avait pas eu un seul franchissement dans ma zone.

Quel sentiment domine aujourd'hui ?

Je leur reproche un manque de respect. Ils ont été malhonnêtes parce qu'il n'y avait pas du tout de discours constructif. J'ai le sentiment qu'on m'a mis la tête sous l'eau, à me rabaisser. En ressortant des entretiens, j'avais l'impression d'être nulle, de ne plus savoir jouer au rugby. Je ne savais pas, sur les entraînements, où est-ce qu'il fallait que je m'améliore pour apporter un petit plus. On avançait un peu à l'aveugle. Mais, sur le terrain et en dehors, je n'ai rien à me reprocher, j'ai tout donné à chaque fois. Face aux Fidji et au Canada, je n'ai pas failli, j'ai essayé d'apporter mon vécu et mon savoir-faire à l'équipe, d'être là pour mes coéquipières. Après, malheureusement, le fait que je sois titulaire, remplaçante ou hors des 23, c'est la décision de trois personnes et je n'ai pas d'emprise là-dessus.

Avant le Mondial, le staff avait-il clarifié les choses concernant votre statut ?

Quand on décide de me prendre à la Coupe du monde, on me dit que c'est pour ma longueur de jeu au pied, ma vision du jeu, mon expérience, ma longueur et ma vitesse de passe. Le seul point à améliorer, c'était ma défense, sans que ce soit alarmant non plus. Finalement, on ne m'a jamais réellement dit les choses. J'ai le sentiment qu'ils se trouvaient des excuses pour ne pas me faire jouer parce qu'ils avaient déjà un peu leur plan en tête.

Avez-vous pu échanger personnellement avec le sélectionneur ?

Pour ma part, j'ai fait très peu d'entretiens avec Thomas Darracq, parce que j'ai vu la tournure que ça prenait avec lui. Je savais que les raisons pour lesquelles je ne jouais pas n'étaient pas cohérentes, pas sincères et pas constructives.

Vos coéquipières vous ont-elles apporté un soutien durant la compétition ?

Oui, elles m'ont soutenue parce que ce n'était pas simple. Quand on voit qu'on n'est pas sur les deux premières feuilles de match et qu'on n'a aucune explication, qu'on fait le maximum à l'entraînement... J'étais dans le flou total. Sans mes coéquipières et certains membres du staff, cela aurait été encore plus compliqué. En discutant, on voit les choses différemment, leur aide a été très importante. Elles ont été vraiment adorables, même après la compétition. Elles ont sauté de joie quand j'ai été sur la feuille de match contre le Canada. Ça exprime bien leur état d'esprit .

Comment imaginez-vous la suite ?

Je vais me ressourcer, mentalement et physiquement. J'ai pris quelques vacances à Tahiti. Et après, je vais rentrer à la maison, à la ferme, reprendre mon boulot d'agricultrice. Derrière, on verra si mon contrat avec l'équipe de France sera renouvelé, parce qu'il se termine fin novembre. Puis il y aura le retour en club (ASM Romagnat) avec l'objectif de rejouer, de reprendre du plaisir. Et après, on va essayer de postuler pour le Tournoi des Six Nations (à partir du 25 mars 2023). »