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Avec un effectif renouvelé, le club isérois, qui reçoit l'UBB demain, a décidé de donner une autre dimension à son jeu. Et la greffe a vite pris
L’ailier Springbok Gio Aplon, tête de gondole du recrutement grenoblois.
© Photo
Les saisons passent, la constante reste : quand certaines équipes peinent à la fin de l'été, Grenoble, lui, est prêt. Cela lui avait offert une place de leader en août les deux dernières années, ça a failli lui permettre de réaliser un grand coup celle-ci : à Clermont (30-26), et surtout à Montpellier (20-17 après avoir mené 17-9 à la 68e), le FCG a entrevu la victoire.
« On aurait signé avant deux bonus mais vu la physionomie, surtout à Montpellier, on aurait pu avoir mieux, commente l'arrière et capitaine Fabien Gengenbacher, qui sera privé de la rencontre face à l'UBB suite à une entorse sterno-claviculaire.
En première mi-temps, nous avons perdu quelques ballons et été pénalisés en conquête mais nous avons réussi à les maintenir chez eux. En seconde, on a corrigé, on a tenu le ballon et on a franchi plus qu'eux : il a manqué un peu de finition. On a pris un petit coup mais une fois le constat fait, dès lundi, on est passé à Bordeaux. Tout le monde est déterminé pour enclencher un cycle de victoires. »
Le mode d'emploi de la préparation ? « Je ne sais pas. On a repris les premiers (le 10 juin, NDLR), on a fait une tournée en Argentine où on a touché le niveau interna- tional (face aux Pumas, NDLR). On a été en difficulté mais ça nous a mis en condition de ce qui nous attendait à Clermont et à Montpellier. Après, il reste aussi du travail car on a changé pas mal de choses. »
Des recrues déjà leaders
Cette saison plus que les précédentes, il y avait en effet l'ombre d'un doute : après une année à deux visages où les hommes de Fabrice Landreau ont glissé du podium en février à la Pro D2 en mai, l'effectif a été profondément remodelé. Exit beaucoup des « historiques » qui avaient ramené le club dans l'élite (17 départs au total), bonjour aux Springboks Gio Aplon (à l'aile) et Charles Mac Leod (à la mêlée), au All-Black Jackson Willison (au centre) ou à l'ouvreur du Racing Jonathan Wisniewski (17 arrivées) qui doivent aider le club isérois et ses 20,77 M€ de budget à franchir un cap. Un melting-pot qui a finalement vite pris.
« Les 15 jours en Argentine ont été bénéfiques, dit Gengenbacher, au club depuis neuf ans et l'un des rescapés de l'aventure. Et on sent que les joueurs qui arrivent sont de haut niveau : ils se sont vite intégrés, imprégnés du projet. L'exemple, c'est Charles (Mac Leod) : il est arrivé le mardi ; le samedi, il était sur le terrain et connaissait toutes les annonces. »
« Des sorties plus rapides »
L'entraîneur des arrières de l'UBB Vincent Etcheto va plus loin : « ils ont gardé leur qualité - la densité, le réalisme - mais ont aussi déjà en place un projet de jeu plus ambitieux. »
« On a beaucoup insisté sur les phases de rucks pour accélérer nos libérations, mettre du volume, avec l'envie aussi d'avoir plus de possession que l'adversaire » explicite le Grenoblois.
Autre atout, le FCG disputera cette saison tous ces matchs au Stade des Alpes, leur “Chaban”. « Une ambiance particulière, où on a connu des moments énormes, » que l'UBB va être la première à goûter pour 2014-2015.
De quoi, cette fois, tenir sur la durée ? « Notre objectif majeur est de rester en Top 14, assure Gengenbacher. Après, on verra. »
N.L.G.
